Deir el-Bahari - Le Temple d'Hatchepsout
Deir el-Bahari - Le Temple d'Hatchepsout

Hatchepsout, la femme qui devint pharaonne

Par Violaine Vanoyeke

Science & Vie N°982, juillet 1999


Carte de l'Ancienne Egypte
Carte de l'Ancienne Egypte

Elle se disait fille d'Amon, d'une essence supérieure à toute autre, d'où son nom d'Hatchepsout, " la première des premières ". Elle régna sur l'Egypte pendant plus de vingt ans. Son splendide temple de Deir el-Bahari fournit sur la pharaonne de précieuses indications. Les visiteurs peuvent admirer depuis l'an 2000 sa troisième terrasse.

Effigie de la reine Hatchepsout, trouvée sur la 3ème terrasse du temple de Deir El-Bahari
Effigie de la reine
Hatchepsout, trouvée sur la 3ème terrasse du temple de Deir El-Bahari

Des fouilles d'importance se poursuivent en Egypte autour du pharaon Hatchepsout (XVe siècle avant notre ère), notamment sur son temple de Deir el-Bahari (Louxor), dont la troisième terrasse sera ouverte au public en l'an 2000, et en Moyenne Egypte, près d'Hermopolis. Le père d'Hatchepsout, le pharaon Thoutmosis I, était le mari d'Ahmosé, la fille du précédent pharaon, Aménophis Ier. Thoutmosis Ier eut trois fils avec une autre femme. Deux d'entre eux moururent jeunes. Le troisième, Thoutmosis II, régna au côté d'Hatchepsout et lui donna une fille, Néférourê (peut-être deux si l'on considère que Merytrê-Hatchepsout II était la fille d'Hatchepsout).
Thoutmosis II disparut rapidement après avoir eu un fils avec une certaine Aset. Il fut appelé Thoutmosis III.
Temple d'Hatchepsout à Deir El-Bahari
Temple d'
Hatchepsout à Deir El-Bahari

Sur les murs de son temple de Deir el-Bahari, Hatchepsout fit graver sa naissance divine. Elle se disait fille d'Amon et d'Ahmosé, d'une union supérieure à toute autre, d'où son nom d'Hatchepsout, "la première des premières". Mais Hatchepsout porta aussi les noms d'Horus, de " déesse éblouissante qui s'unit à Amon ", d'" Horus d'or des deux couronnes " et de Maâtkarê, nom dans lequel on retrouve celui de la déesse de l'équilibre, Mâat, ainsi que le ka (ou caractère) du dieu Rê.
A en croire une fresque du temple d'Hatchepsout, il n'est pas impossible que la reine combattît en Nubie. Il semble qu'ensuite le pays ait connu des années de paix, bien que des inscriptions laissent entendre qu'Hatchepsout ait également lutté contre des " Asiatiques ".
Temple d'Hatchepsout - sculpture
Temple d'
Hatchepsout - sculpture

Peut-être plus convaincant que les textes officiels, un graffiti retrouvé en Haute Egypte, dans l'île de Séhel (région d'Assouan), et signé Tii, trésorier du roi, rapporte qu'Hatchepsout renversa les Nubiens. Une stèle dit aussi qu'un certain Djéhouti avait vu Hatchepsout s'emparer d'un butin après une campagne. Une inscription de Deir el-Bahari précise en fin quelle lança " sa flèche au milieu des ennemis du Nord ".

UNE REINE HABILLÉE EN HOMME

Quand Thoutmosis II mourut, Hatchepsout devint régente de Thoutmosis III puis elle s'associa au pouvoir. Dès l'an 7 du règne de Thoutmosis III elle portait les attributs de la royauté et régnait au côté du pharaon d'égale à égal. Toutefois, le nom d'Hatchepsout n'apparaît pas sur certaines listes officielles. Ses cartouches et ses images ont souvent été martelés. Grâce aux documents laissés par les expéditions dans les carrières de grès du djebel es-Silsileh ou dans les mines du Sinaï, il apparaît clairement qu'Hatchepsout et Thoutmosis III souhaitaient créer des échanges commerciaux avec les autres pays. Rien ne laisse entendre que Thoutmosis III ait été mis à l'écart par la fille d'Amon. En outre le martelage de certains cartouches d'Hatchepsout semble commencer plus de vingt ans après sa disparition, ce qui exclut une vengeance immédiate de Thoutmosis III. Il est évident en revanche que des pharaons postérieurs ont martelé l'image de la reine pour faire représenter la leur à sa place. Hatchepsout n'a rien de comparable avec Nitocris, qui s'imposa avant l'an 2000 avant J-C., avec Néferou-Sobek (XVIIIe siècle avant notre ère), ou même avec Cléopâtre, qui régnera plus tard sur l'Egypte. S'habillant volontiers en homme, elle régna plus de vingt ans, ainsi que l'attestent une stèle du Sinaï et un graffiti datés de la vingtième année du règne (les compilateurs de l'historien Manéthon avancent vingt-deux ans de règne). Sur des stèles du Sinaï, le récit de l'expédition du Pount est accompagné d'un oracle d'Amon rendu en l'an 9 du règne. Néférouré est représentée sur une stèle datant de l'an 11. Ce précieux document est le dernier à mentionner l'existence de cette princesse. On apprend aussi que, dès l'an 15 du règne, Hatchepsout fit tailler les deux obélisques de Karnak en sept mois.
Statue de Thoutmosis III
Histoires de famille
On accède par la troisième terrasse du temple à cette statue qui représenterait
Thoutmosis III neveu et successeur d'Hatchepsout.
Son temple se trouvait juste à côté de celui de la reine, à Deir el-Bahari.

En face du légendaire Winter Palace et surtout de Karnak, son temple de Deir el-Bahari en révèle davantage. Les murs des deux premières terrasses du temple rapportent des scènes de chasse et de pêche.
Au deuxième niveau, se trouvent les fresques représentant le couronnement divin d'Hatchepsout et la chapelle inférieure d'Anubis. La chapelle d'Hathor, avec sa salle à colonnes, était considérée comme la grotte de la déesse vache. Outre le défilé des soldats d'Hatchepsout retracé sur les murs, une représentation de Senmout apparaît à l'intérieur de la chapelle, aujourd'hui inaccessible au public. Une frise reproduit le nom de Maât-Ka-Rê. Toutefois, le signe du ka a été martelé afin de rompre le lien entre Hatchepsout et le dieu Amon, ainsi que le rôle que la femme pharaon pouvait jouer entre le dieu et les humains.
La troisième terrasse du temple est en cours de restauration. Les piliers osiriaques sont ornés d'effigies d'Hatchepsout portant la barbe postiche et les attributs du pouvoir. Une porte en granit permet d'accéder à une cour hypostyle adossée à la montagne. Tout autour, des niches abritaient des statues d'Hatchepsout. Après avoir traversé la cour, on parvient à une seconde porte en granit, précédée d'un propylée de période ptolémaïque qui ouvre l'accès au sacré des sacrés, le sanctuaire d'Amon. Ce "spéos" est formé de deux pièces creusées dans la montagne où était déposée la barque d'Amon lors de la fête de la Vallée. Sous les Ptolémées, le sanctuaire fut dédié à deux hommes divinisés : l'architecte de Djeser et Amenhotep, fils de l'architecte d'Aménophis III.
Les représentations de la troisième terrasse complètent celles de la chapelle rouge de Karnak, elle-même en cours de reconstitution. Pendant la fête de la Vallée, Hatchepsout et Thoutmosis III accompagnaient le dieu Amon sur la rive des morts. Quand le navire d'Amon quittait la chapelle de Karnak, ils procédaient à l'encensement. La barque du dieu était alors déposée sur une barge appelée " ouserhat ". La barque royale transportant la statue d'Hatchepsout en tenue de jubilé tirait l'ouserhat, tandis que Thoutmosis III la dirigeait en tenant l'aviron. Sur les reliefs pourtant très abîmés apparaissent une partie de l'autel disposé devant le "naos" abritant la barque d'Amon, ainsi que les mâts et les divinités à tête de chacal et de faucon. Deux autres bateaux accompagnent le cortège. Dédiés à Thoutmosis II et à Thoutmosis III, ils sont équipés de vingt rameurs. A côté, la représentation d'un taureau coiffé du disque solaire, écrasant les ennemis de l'Egypte, symbolise Thoutmosis II. Quand la navigation était terminée, les porteurs hissaient la barque divine sur leurs épaules et la portaient de chapelle reposoir en chapelle reposoir jusqu'au temple d'Aménophis Ier.

OFFRANDE AVANT LE CRÉPUSCULE

Puis des danseurs les encourageaient jusqu'à Deir el-Bahari. Le cortège montait jusqu'à la troisième terrasse du temple d'Hatchepsout. La barque d'Amon était placée dans le sanctuaire pour la nuit. Hatchepsout célébrait une offrande pour faire renaître le dieu avant le crépuscule. Accompagnée des prêtres, elle allumait quatre torches. La barque était ensuite déposée sur le bassin de lait appelé "lac d'or", et les torches disposées aux quatre coins du bassin. Elles devaient éclairer le plafond bleu parsemé d'étoiles et chasser les mauvais esprits. Quand le soleil se levait, les torches étaient éteintes.
Entrée du sanctuaire d'Amon, derrière la façade de la 3ème terrasse
La barque d'Amon
Pendant les fêtes d'Opet, la barque d'Amon était transportée de la chapelle de Karnak (dont on peut voir ci-dessus un élément)
jusqu'au temple d'
Hatchepsout à Deir el-Bahari.
Sur les blocs de la chapelle étaient représentés différents épisodes de la vie de la pharaonne.

La barque pouvait, quitter Deir el-Bahari pour les autres temples de la vallée. Les rois défunts profitaient ainsi de l'énergie insufflée par Amon. A la fin du parcours, la procession arrivait devant le quatrième pylône du temple de Karnak et avançait jusqu'à la cour des Fêtes de Thoutmosis II. Thoutmosis III encensait la barque, qu'on transportait à la chapelle d'albâtre d'Aménophis Ier. Mais, avant de regagner son sanctuaire, le dieu devait être purifié.
Sur la troisième terrasse se trouvent également un grand autel en calcaire, deux chapelles pour célébrer Rê-Horakhty, une seconde chapelle d'Anubis et une chapelle d'Amon. L'élaboration de deux chapelles d'Anubis dans le temple demeure un fait exceptionnel. Servaient-elles à l'exécution d'un rite propre à Deir el-Bahari ? Chaque chapelle symbolisait peut-être les fonctions d'Anubis solaire et lunaire. La chapelle basse pouvait aussi être l'espace des humains, tandis que la chapelle haute figurait l'espace originel et divin.
Chapelle de Karnak
Chapelle de Karnak

LES CHATS DE PAKHET

Dans la vallée du Batn el-Baqara (la vallée des Couteaux), un sanctuaire creusé dans la montagne est dédié par Hatchepsout à la déesse Pakhet à tête de lionne. A l'époque romaine, ce sanctuaire, en cours de restauration, fut appelé le " spéos Artemidos ", ou grotte d'Artémis. Au fond de la vallée, une chapelle de taille plus modeste est également consacrée à la déesse du désert. Séthi I poursuivit en son temps l'aménagement du spéos Artemidos. Des centaines de momies de chat, animal de la déesse, ont été enterrées près du sanctuaire.
Le spéos Artemidos est formé de trois parties : un pronaos à piliers où est mentionné le nom d'Hatchepsout, un couloir et le sanctuaire carré où étaient placées les statues du culte. Deux textes importants ont été gravés sur le spéos Artemidos, l'un rédigé sous Séthi Ier, l'autre sous Hatchepsout, sur quarante-deux colonnes. Il apparaît ainsi qu'Hatchepsout a décidé de construire plusieurs temples en Moyenne Egypte. Elle rappelle sa titulature, mettant en avant son courage et son désir de régner le mieux possible. Elle se dit protégée des dieux et annonce aussi son programme politique " J'agis en pensant à l'avenir parce que l'esprit d'un roi doit envisager l'éternel. J'honore Mâat car la divinité l'apprécie. […] Je forme un tout avec lui. Il m'a engendrée pour que je rende sa renommée plus grande sur la Terre."
En échange de ses actions, Rê donne à la reine le pouvoir sur l'Egypte et les autres pays. " Le temple de Cusae était abandonné, précise-t-elle. Son sanctuaire disparaissait sous la terre. Les enfants jouaient sur le toit. Parce que les cultes n'existaient plus, les dieux étaient partis. " Avec le réaménagement des temples, Hatchepsout promet le retour des divinités. Elle souhaite que chaque dieu l'applaudisse, elle qui prend place sur le trône d'Horus et qui va donner des terres et de nombreux présents aux dieux de la région du désert, rétablissant les cultes.
La reine demande aussi au peuple de reconnaître ses actions, qui entraîneront une grande prospérité dans le pays. Elle les invite à comparer l'état de l'Egypte quand elle a pris le pouvoir avec celui qu'elle laissera après avoir poursuivi le travail de ses ancêtres. Une scène du pronaos rappelle le couronnement d'Hatchepsout, entourée des dieux Amon et Pakhet. Une autre représente un homme debout montrant Hatchepsout à douze dieux.
Le règne d'Hatchepsout reste indissociable de l'action de Senmout, grand intendant du dieu Amon vers la cinquième année du règne de Thoutmosis III, après avoir été précepteur de Néférourê et serviteur des domaines de Néférourê et d'Hatchepsout.
Deir el-Bahari, temple Ptolémaïque
Deir el-Bahari, temple Ptolémaïque

Son père, Ramose, un "dignitaire", et sa mère, Hatnofer, vivaient non loin de Thèbes. Il avait trois frères et deux soeurs. A en croire les reliefs de sa tombe, ce fut l'un de ses frères qui, lors de ses funérailles, pratiqua le rite de l'" ouverture de la bouche ". Cela signifie peut-être qu'il n'avait pas d'enfant. Sans doute même n'était-il pas marié, car aucune de ses représentations n'évoque une épouse. La reine régente lui confia l'extraction des deux obélisques de Karnak, la construction de l'enceinte de Mout à Karnak et l'édification de son temple à Deir el-Bahari. Il semble que Djehouty, chargé du trésor d'Hatchepsout, ait été lui aussi très actif dans la construction de ce temple.
Senmout fit creuser dans la colline de cheikh Abd el-Goumah sa première tombe (n° 71), aujourd'hui inaccessible au public. Les peintures retracent les plus vieilles représentations de porteurs de présents crétois et des rites funéraires. La seconde tombe de Senmout (n° 353), située non loin du temple d'Hatchepsout, également fermée, descend sur 60m. Les textes des murs évoquent le Livre des Morts et les plus anciens dessins astronomiques d'Egypte.
Sous la première tombe de Senmout furent enterrés sa mère, son père et six petites filles déposées dans deux cercueils. La momie de la mère était entourée d'une étoffe de lin. Elle portait un masque d'or et un scarabée en serpentine. Auprès d'elle, se trouvaient deux cruches en argent, des tresses de cheveux et du maquillage.
Deir el-Bahari, temple Ptolémaïque, scène d'offrandes aux dieux
Dans le temple ptolémaïque de Deir el-Medineh, les murs intérieurs sont décorés de scènes d'offrande aux dieux.
Les ouvriers des tombes y célébraient Ahmès-Néfertari.

La fin de Senmout reste un mystère. Sa tombe n° 353 ne fut jamais achevée. Son sarcophage en quartzite rouge fut retrouvé brisé dans la chambre funéraire... Dans sa tombe n° 71 son nom fut effacé. Doit-on y voir la volonté de s'acharner sur le conseiller de la reine ? Sur ses statues, cependant, son nom demeure neuf fois sur quatorze. Fut-il confondu avec celui de la déesse Mout au moment où Akhenaton fit marteler les images de Mout et d'Amon ?
La momie d'Hatchepsout n'a pas été retrouvée. Il serait hasardeux de reconnaître dans la femme obèse de la tombe de Satrê (KV 60), nourrice d'Hatchepsout, la femme pharaon. Mais des momies royales, un cercueil de femme vide et une boîte en bois portant les titres d'Hatchepsout ont été découverts dans une tombe royale et dans la "cachette de Deir el-Bahari".
Hatchepsout n'a pas encore livré tous ses secrets...


LE TEMPLE PRÈS DU VILLAGE DES OUVRIERS

Au nord du village des ouvriers, à Deir el-Medineh, se trouve le temple ptolémaïque consacré aux déesses Hathor et Mâat, ainsi qu'aux architectes Imhotep et Amenhotep divinisés.
Actuellement en cours de restauration (en 1999), il fut construit sous Ptolémée IV Philopator et Ptolémée VI, aux IIe et Ier siècles avant J-C.
A l'époque copte, le temple devint un couvent. Son enceinte et ses magasins sont bien conservés. L'ensemble est fait d'une salle hypostyle et d'un vestibule. Les murs sont ornés du roi entouré des divinités.
Des scènes d'offrandes aux divinités décorent les trois chapelles derrière le vestibule.
Celle qui se trouve au centre est dédiée à Hathor. On voit dans la chapelle située à gauche Ptolémée VIII honorer Anubis, le dieu des morts.
Deir el-Bahari, Chapelle d'Hathor
L'antre sacré
La chapelle d'Hathor, déesse vache et nourrice d'
Hatchepsout se situe au niveau de la deuxième terrasse du temple.
Sur les murs, une des seules images non martelées de Senmout et Hathor allaitant Hatchepsout.
Sur un pilier de la cour, la déesse vache.

Les artisans du village célébraient à cet endroit un culte en l'honneur d'Aménophis Ier, grand-père d'Hatchepsout, et d'Ahmès-Néfertari, qui avait la première eu l'idée de créer le " village des ouvriers " des tombes royales. Divinisés, ils étaient honorés à l'égal des autres dieux.
Thoutmosis Ier, le père d'Hatchepsout, qui succéda à Aménophis Ier, organisa ce village. Les artisans allaient travailler par équipes sur les tombes royales.
Thoutmosis Ier semble avoir été enterré le premier dans la vallée des Rois, que les Anciens appelaient la " vaste prairie ". Les meilleurs peintres et sculpteurs constituaient ces équipes d'ouvriers.
Deir el-Bahari, Chapelle d'Hathor, pilier de la cour
Deir el-Bahari, Chapelle d'Hathor, pilier de la cour

Ahmès-Néfertari fut enterrée à Dra Abou el-Nagga, là où deux nouvelles tombes de nobles, celles de Roy et de Skuroy pourront être découvertes par le public dès cette année. Grâce notamment aux initiatives de mon ami M. el-Bialy, directeur des Antiquités de Thèbes-Ouest, le chemin conduisant à ces tombes est maintenant impeccable.
La tombe de Roy, scribe royal pendant la XVIIIème dynastie, est très bien conservée. Roy y est représenté avec son épouse. Magnifiques de finesse et de beauté, des pleureuses accompagnent le cortège funéraire. Anubis, gardien de la tombe, figure sur la frise qui orne la pièce rectangulaire. Au plafond, des dessins géométriques aux couleurs intactes.
A côté de la tombe de Roy, celle de Skuroy (XIXe dynastie) est plus abîmée, mais présente des détails émouvants et précis.
De Dra Abou el-Nagga, qui reste difficile à explorer, apparaît au loin le temple de Karnak. Le soir, le soleil vient se nicher derrière les collines qui abritent les tombes de Roy et de Skuroy. La vallée rosit. C'est peut-être le plus beau moment de la journée. On discute alors de l'étonnant état des tombes, mais on médite aussi sur celles qui restent à explorer…